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première guerre mondiale - Page 3

  • Sur les décombres des empires...

    Les éditions du Seuil viennent de publier un essai de Robert Gerwarth intitulé Les Vaincus - Violences et guerres civiles sur les décombres des empires 1917-1923. Professeur d'histoire contemporaine à l'University College de Dublin, où il dirige le Centre for War Studies, Robert Gerwarth enseigne également aux Etats-Unis, en Allemagne et en France, et  est l'auteur d'une biographie de Reinhard Heydrich.

     

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    " Pour les habitants de l'Europe occidentale, les années qui ont suivi la Première Guerre mondiale furent des années de deuil, mais aussi de paix et de prospérité retrouvée. Mais pour peu que l'on déplace le regard à l'est du continent, c'est un tout autre paysage qui se dévoile. Sur les terres des empires vaincus, jusqu'en 1923, ce furent des années de cauchemar sans fin.

    Robert Gerwarth reconsidère l'héritage de la Grande Guerre. Pour une large part, ce n'est pas l'hécatombe des tranchées qui s'est révélée la plus dangereuse pour l'avenir de l'Europe, mais ce qui s'est joué dans les années qui ont suivi : révolutions, pogroms, expulsions de masse, guerres civiles et crimes d'une dimension génocidaire. Des millions de civils y trouvèrent la mort.
    Partout, des peuples pleins de ressentiment, avides de revanche, attendaient leur heure pour se venger d'ennemis réels et imaginaires. La violence extrême qui a déferlé sur l'Europe de l'après-Première Guerre mondiale a pavé la voie des conflits génocidaires qui ont suivi : c'est la thèse centrale de ce livre novateur. "

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  • Histoire mondiale de la Grande Guerre...

    Les éditions Ellipses ont récemment publié une Histoire mondiale de la Grande Guerre signée par Yves-Marie Adeline. Spécialiste de la pensée antique et de l'histoire des idées politiques, Yves-Marie Adeline est déjà l'auteur d'un essai historique intitulé 1914 - Une tragédie européenne (Ellipses, 2011).

     

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    " Un siècle après les événements, il est devenu possible de proposer aux peuples une mémoire commune de la Grande Guerre. Cela suppose de l'extirper des propagandes diplomatiques, politiques et militaires de l'époque, quitte à revenir sur des affirmations répétées sans discernement, qu'il s'agisse de la répartition des responsabilités dans le déclenchement de la catastrophe, de la conscience morale collective, de la façon dont la guerre a été conduite par ses chefs tant civils que militaires, ou bien encore des motivations politiques, idéologiques, économiques des uns et des autres.
    Écrire une histoire " mondiale " de cette guerre permet non seulement de la présenter complètement, y compris dans ses théâtres lointains, depuis le bombardement de Tahiti jusqu'aux combats en Afrique portugaise en passant par l'ébranlement de la Chine, la campagne de Perse, etc. ; mais aussi d'affiner notre analyse de ses prémices, de ses différents épisodes, de sa conclusion et de ses conséquences, dont certaines se font sentir encore de nos jours. "

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  • La première guerre mondiale et ses responsables...

    Les éditions du Toucan viennent de publier dans leur collection L'Artilleur un essai de Bertrand Blandin intitulé  1914, la France responsable ? - Les secrets de la déclaration de guerre. Bertrand Blandin est professeur d'histoire.

     

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    " Les secrets de la déclaration de guerre

    Le 3 octobre 2010, l’Allemagne fit son dernier versement à la France dans le cadre des réparations de guerre imposées par le traité de Versailles de juin 1919.

    C’est dire à quel point la culpabilité totale et absolue de l’Allemagne dans le déclenchement du premier conflit mondial est restée acquise, enseignée à des générations d’écoliers depuis un siècle.

    Or, en scrutant les faits et les idées non seulement sur une longue période mais aussi dans les toutes dernières semaines de l’été 1914, Bertrand Blandin montre qu’une France aux bases républicaines encore fragiles et très proche de la Russie tsariste dans ses alliances, joua en réalité un rôle actif et déterminant dans l’ouverture des hostilités.

    L’examen précis des crises politiques de la France d’avant-guerre et l’étude inédite de la correspondance secrète de l’ambassadeur de Russie dévoilent les manœuvres du président Poincaré qui n’ont en fait qu’un seul objectif : la guerre.

    Bien sûr, on peut être choqué de cette hypothèse d’une culpabilité française quand on pense à l’immense sacrifice consenti par le pays pendant quatre ans. Il ne s’agit donc en aucun cas d’instruire un procès à charge ou de faire acte de repentance mais plutôt d’en finir avec un mensonge historique. "

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  • Le Mythe du Sauveur américain

    Les éditions Pierre de Taillac publient cette semaine Le Sauveur américain, une imposture historique (1917-1918), un essai de Dominique Lormier. Écrivain et historien indépendant, Dominique Lormier est l'auteur de nombreux essais et récits consacrés à la France dans la deuxième guerre mondiale. Il est également l'auteur de Gabriele d'Annunzio ou le roman de la Belle Epoque (Rocher, 2014).

     

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    " À chaque anniversaire de la victoire de 1918, documentaires, articles et autres livres mettent en avant le rôle capital joué par l’armée américaine dans la défaite de l’Allemagne. Les films d’époque sont rediffusés : arrivée massive des troupes américaines dans les ports français, entraînements à l’arrière du front, défilés impeccables... Ces images qui avaient été tournées pour démontrer que le nouvel allié américain était très puissant ont parfaitement rempli leur rôle : remonter le moral des civils et des soldats qui combattaient depuis 1914. Mais cette propagande a eu une conséquence inattendue : convaincre les générations suivantes que la victoire de 1918 était d’abord une victoire américaine !

    Or, les faits démontrent le contraire : l’armée américaine est principalement transportée par la marine britannique, elle est équipée par les industriels européens et entraînée par l’armée française ! Et elle n’est évidemment pas la plus représentée sur le front : en mars 1918, alors que 110 divisions françaises, 56 britanniques, 12 belges, 2 portugaises luttent sur le front occidental contre 192 divisions allemandes, seules 2 divisions américaines sont présentes !

    Pour la première fois, cet essai passionnant ose remettre en cause le mythe du « sauveur américain » qui nous fait croire, depuis près d’un siècle, que la victoire de 1918 est américaine alors qu’il s’agit avant tout d’un remarquable succès français, britannique et italien. "

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  • Les Soldats de l'Everest...

    Les éditions Les Belles Lettres viennent de publier un récit de Wade Davis intitulé Les Soldats de l'Everest - Mallory, la Grande Guerre et la conquête de l'Himalaya. Anthropologue et ethnobotaniste de nationalité canadienne, Wade Davis est explorateur pour la National Geographic Society.

     

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    " Le 6 juin 1924, 7 000 m d’altitude : deux hommes quittent leur camp perché sur une vire de glace. Objectif : le sommet de l’Everest, encore jamais gravi.
    On ne les reverra pas vivants. Avec George Mallory, âgé de 37 ans, le monde perd le meilleur alpiniste britannique de sa génération.
    Qui sont ces hommes partis, quelques années après la Première Guerre mondiale, au coeur d’un Himalaya inconnu des cartes ? C’est ce que nous raconte Wade Davis, qui nous emmène de l’Angleterre aux Indes, des tranchées de 14-18 aux confins encore inexplorés du Tibet, des sables ensanglantés d’Irak et de Gallipoli aux sommets immaculés de l’Himalaya.
    Intrigues diplomatiques entre la Grande-Bretagne et la Russie tsariste et bolchévique, négociations secrètes entre le Raj indien et le Dalaï-lama : l’aventure de l’Everest ne fut pas qu’un haut fait de l’alpinisme ; après une victoire militaire qui laissait les vainqueurs aussi exsangues que les vaincus, elle représenta, pour les rares soldats revenus vivants mais à jamais meurtris, et pour un pays qui avait perdu toute foi en lui-même, un puissant symbole d’espoir et de rédemption nationale.
    Grâce à Wade Davis, nous découvrons ces hommes remarquables qui ont mené cette aventure à bien, anciens soldats pour la plupart, géographes, médecins, explorateurs, naturalistes et alpinistes. Ils ont parcouru à pied, à dos de mule et de cheval des milliers de kilomètres dans un territoire jamais exploré, affrontant les chaleurs de l’Inde et les rigueurs glacées du Tibet, l’oeil fixé sur un nouveau Graal : le sommet de l’Everest. "

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  • Lettres du front...

    Les éditions Christian Bourgois publient cette semaine un recueil de lettres d'Ernst Jünger datées de la première guerre mondiale et intitulé Lettres du front à sa famille  1915-1918. La correspondance de l'auteur d'Orages d'acier est préfacée par Heimo Schwilk et traduite par Julien Hervier. Un complément indispensable aux Carnets de l'auteur...

     

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    " On savait depuis le succès public d'Orages d'acier en Allemagne, et l'éloge enthousiaste d'André Gide dans son Journal qu'Ernst Jünger avait écrit un des plus beaux livres qui soient sur la Première Guerre Mondiale. Mais il s'agissait d'une oeuvre littéraire que sa perfection même rendait suspecte d'esthétisme, voire de complaisance envers l'horreur des événements racontés ; surtout, depuis que les commémorations de cette guerre nous ont rappelé l'atrocité du choc qu'elle a provoqué, marquant l'entrée de l'Europe dans le XXe siècle et soulignant la fragilité des valeurs sur lesquelles reposait l'optimisme du XIXe siècle, nous nous méfions des oeuvres d'art trop parfaites et nous avons tendance à leur préférer la sincérité des témoignages bruts.
    Nous avons en outre, dans son cas, la chance de posséder le document brut sur lequel il a fondé tout son travail d'écrivain : ses Carnets de guerre. 1914-1918, dont la traduction française est parue aux Editions Bourgois en janvier 2014. Ecrits directement sur le champ de bataille ou le soir dans les tranchées, ils racontent sans fard le quotidien de ces hommes soumis à une épreuve dont les guerres du XIXe ne laissaient pas soupçonner l'extrême violence, liée au progrès technique des moyens de destruction.
    Les Lettres du front à sa famille nous offrent un second recoupement. Elles forment une sorte de complément aux Carnets de guerre 1914-1918. Ernst Jünger, la jeune recrue de vingt ans qui, à la fin de la guerre, va être décorée de l'ordre " Pour le Mérite ", une belle distinction militaire prussienne, s'engage comme volontaire en août 1914. Du front il écrit à ses parents et à son frère Friedrich Georg.
    Ernst Jünger, qui se passionne déjà à cette époque pour l'entomologie, parle dans cette correspondance de son intérêt pour les insectes, mais aussi de sa certitude qu'à travers cette guerre il trouvera aussi sa voie. S'il est beaucoup question des colis que reçoit le soldat, d'un certain sentiment de fatigue parfois, la plupart du temps, surtout dans les lettres à ses parents, on voit mieux se dessiner sa personnalité et celle de son père, rationaliste à sang froid, d'une belle intelligence mais impitoyable en affaires.
    Leur opposition éclate lorsque son père souhaite qu'il aille s'embusquer dans un état-major, ce qu'il refuse résolument, car il veut se battre et déteste les hiérarchies bureaucratisées. On y voit aussi se dessiner les principaux traits de son amitié exceptionnelle pour son frère Friedrich Georg, le confident littéraire, humain et politique de toute une vie ; il lui écrit, on s'en doute, avec plus de franchise qu'à ses parents. "

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